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Bouaké: Des travailleurs d'Olhéol (ex-Trituraf) plaident pour la cession de l'usine à un preneur "capable et crédible"

Mercredi 23 Mai 2012
 
Les représentants des travailleurs de la société Olhéol, en conférence de presse

Bouaké, 23 mai (AIP) - Des travailleurs de l'usine Olhéol (ex-Trituraf) de Bouaké demandent la cession de tous les mobiliers et immobiliers dont l'outil de production à des personnes "capables et crédibles", en vue d'un paiement immédiat de leurs droits estimé à plus de 800 millions FCFA, ainsi que pour le redémarrage effectif de l'entreprise qui est sans activité depuis trois ans.
Mercredi à l'occasion d'une conférence de presse animée conjointement à Bouaké par les délégués des travailleurs, Modeste Allani, Hyacinthe Béda de la centrale syndicale Dignité, la secrétaire de direction de l'usine, Mme Kohon Solange et un représentant de l'UGTCI (section Olhéol), Kouamé Koffi, ceux-ci ont demandé l'annulation de la vente de l'outil de travail de l'ex-Trituraf d'une valeur estimée à 9,485 milliards FCFA et vendu à "vil prix", à 480 millions FCFA, lors d'une vente aux enchères à crédit à Olhéol.
Les quatre conférenciers représentants les différents secteurs de travail au sein de l'usine et les entités syndicales ont unanimement dénoncé la convention de reprise signée entre le syndicat et Olhéol, ainsi que celle signée par le liquidateur à l'insu des travailleurs et qui autorise Olhéol à occuper l'usine jusqu'au 31décembre 2012.
"Par cet acte, le liquidateur vient de prolonger la misère des travailleurs", a fait remarquer Modeste Allani qui a annoncé dans la foulée la mort d'un des leurs, le même jour, par maque de soin.
''Depuis 2007, les travailleurs n'ont repris en totalité service qu'en novembre 2001 et viennent d'être mis en chômage technique depuis le 8 mai avec de surcroît trois mois de salaires impayés'', a rappelé M. Allani. Pour lui, les responsables d'Olhéol ont perdu la confiance des partenaires financiers et ne disposent pas de fonds nécessaires pour le redémarrage de l'usine.
"Olhéol a pris en otage l'ex-Trituraf, la direction fait du tapage, empêche l'ouverture du capital et manœuvre à dissuader tout autre repreneur intéressé", a confié Modeste Allani. Il dit ne pas comprendre que là où des sociétés ont investi dans le même temps plus de 17 milliards FCFA pour la construction d'une nouvelle usine à Bouaké, Olhéol qui bénéficie d'un "tel bijoux'' d'une valeur estimée à plus de 13 milliards FCFA y compris l'immobilier et disposant des travailleurs compétents et expérimentés n'arrive pas à redémarrer l'usine depuis trois ans.
"Nous proposons un appel d'offres pour que des soumissionnaires mieux nantis prennent en charge l'usine en vue de son redémarrage effectif'", a déclaré Hyacinthe Béda de la centrale syndicale Dignité.
Les quatres conférenciers ont lancé un appel au chef du gouvernement, Me Jeannot Ahoussou-Kouadio, lui demandant de faire en sorte que les juristes soient plus regardant et traitent avec célérité le dossier d'Olhéol en suspens, afin que cesse la misère au sein des travailleurs.
L'usine Olhéol de Bouaké est une société de trituration de graines oléagineuses et de raffinage d'huiles végétales et de fabrication de savon. Bâtie sur un site de cinq hectares, elle est la plus grande usine en matière d'huilerie en Afrique de l'ouest.
Olhéol embauche en temps normal plus de 310 travailleurs avec un chiffre d'affaires en moyenne de six milliards FCFA. L'usine traite annuellement plus de 180 000 tonnes de coton graines, a une capacité de production journalière de 2 000 fûts d'huile, et produit également des tourteaux utilisés dans la fabrication d'aliments de volaille et bétail.
Trituraf a ouvert ses portes pour la première fois en 1975, avant de fermer en 2002 à cause de la guerre. Elle reprendra ses activités en 2004 avant de sombrer à nouveau en 2007 sous le poids d'une dette d'environ 17 milliards FCFA. Devenue en 2009 la propriété d'un groupe français Olhéol Côte d'Ivoire, l'ex-usine Trituraf peine depuis lors à redémarrer.

 

(AIP)
nam/cmas
 
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